BESA DEMANDE UN STATUT PROPRE AU SECTEUR DE L'EVENEMENTIEL

RendEvenement rencontre la figure de proue de l'association Jacques Hanquet

BESA fête ses 10 ans. L'occasion de revenir sur les réalisations de la dernière décennie avec Jacques Hanquet, directeur de la Belgian Event Supplier Association, et pour lever le voile sur l'avenir (proche).

FOURNISSEURS D'EVENEMENTS

BESA a été fondée à l'époque par, entre autres, des fournisseurs de matériel audiovisuel dans l'industrie événementielle, des monteurs de scène, des fournisseurs d'énergie et des constructeurs de décors. Aujourd'hui, l'organisation sectorielle compte un peu plus de 100 membres provenant de toutes les branches de l'industrie. Ils ont tous un point commun: ils sont tous des fournisseurs lors d'événements, autrement dit, des traiteurs, des professionnels de l'audiovisuel, des décorateurs, des spécialistes de l'accueil, des services de sécurité, des fournisseurs de chapiteaux, des monteurs de scènes, etcetera. "Tous nos membres sont des travailleurs de l'ombre. Le client final ne les voit généralement pas, mais ce sont tous des professionnels spécialisés", explique Jacques pour présenter son association.

OBJECTIFS

A l'époque, les fondateurs n'ont pas trouvé de solution aux problèmes qu'ils rencontraient en raison de l'évolution constante et rapide du secteur événementiel: réglementations sociales insuffisantes et imprécises, absence de normes et labels de qualité, de cadre aussi en matière de formation, nouvelle législation européenne sur la vie privée ... C'est sur cette base que l'association a fixé ses objectifs:

• représenter les intérêts des fournisseurs de l'événement
• soutenir une professionnalisation maximale du secteur
• mettre en place un label de qualité
• promouvoir la communication et le réseautage entre les membres

DIFFERENTS COMITES PARITAIRES

BESA compte actuellement 8 groupes de travail actifs: communication, free-lances événementiels, accueil, sécurité, écologie, formation, soutien social et sécurité & standards. Le groupe de travail sur le soutien social touche particulièrement le cœur et l'esprit de ses membres. La législation du travail belge actuelle n'est toujours pas adaptée au secteur événementiel. De nombreux fournisseurs d'événements relèvent du ‘comité paritaire 200’ pour les employés (anciennement CP 218), mais il ne s'agit pas d'une solution sur mesure pour ces entreprises. D'autres, en revanche, relèvent du comité paritaire 100 ou même d'autres CP. En d'autres termes, il y a fragmentation et de nombreuses questions quant à ce qui est permis ou non dans toutes ces législations et quant à la manière dont ces entreprises peuvent garantir qu'elles ne commettront aucune infraction. En conséquence, les membres de l'association sont soumis à des règles différentes, même s'ils sont tous caractérisés par un facteur commun, à savoir la participation, l'organisation ou la sous-traitance lors d'un événement. Le fait que ces entreprises qui ont tant en commun soient soumises à des règles différentes crée un avantage ou un désavantage concurrentiel. Les règles d'un comité paritaire sont plus souples que celles d'un autre. Il en résulte une forme de concurrence déloyale que les entreprises n'ont pu modifier jusqu'à présent qu'en mettant en place toutes sortes de structures susceptibles d'avoir des effets négatifs dans d'autres domaines. La plupart des membres de BESA relèvent des comités paritaires 126, 149.01, 200, 227 et 304. Cependant, chaque comité se caractérise, entre autres, par son propre système de réglementation du temps de travail.

“Nos membres sont des travailleurs de l'ombre. Le client final ne les voit pas en general, mais ce sont tous des pros”

- Jacques Hanquet

STATUT ADAPTE

"Au sein du groupe de travail sur l'accompagnement social, nous nous efforçons d'obtenir un statut adapté pour les salariés du secteur événementiel", explique Jacques à ce propos. "Depuis la fondation de notre association, nous étudions les possibilités dans ce domaine. Le groupe de travail ‘comité paritaire’ n'est pas resté inactif: le dossier qui vise à définir un cadre a été rédigé et présenté dans un document facile à lire. Ce document a été transmis à toutes les parties intéressées qui joueront un rôle dans le développement de notre propre CP: les syndicats, les partis politiques, les membres du Groupe des 10 (qui déterminent les salaires, n.d.l.r.) et les ministères concernés. L'objectif était de souligner ce point avant les élections fédérales. Malheureusement, cela n'a pas réussi. Plusieurs ont accusé bonne réception et ont déjà répondu par une demande d'informations complémentaires. L'étape suivante est maintenant la présentation officielle de la demande de création du comité. Cela ne se produira qu'une fois que l'appui de toutes les parties prenantes aura été assuré. Une fois le document approuvé, un projet de texte pourra être publié sur le site web. Ce document a été rédigé en collaboration avec Febelux et a déjà été envoyé aux parties prenantes. Il s'agit donc certainement d'un projet à long terme. En effet, le comité paritaire doit être adapté à tous les membres de notre organisation. Et comme nos membres sont très diversifiés, vous pouvez imaginer que ce n'est pas une mince affaire. Mais c'est nécessaire. Les règles qui s'appliquent actuellement aux différentes entreprises du secteur de l'événementiel sont des règles qui tiennent peu ou pas compte de l'approche spécifique d'un événement. Le secteur des événements est décrit comme un secteur distinct, mais les règles n'ont pas encore été adaptées. Les mêmes règles s'appliquent aux entreprises qui organisent des événements et y participent presque quotidiennement comme à celles qui n'ont aucun lien avec un événement ou son organisation. La création d'un nouveau comité paritaire peut également constituer une valeur ajoutée absolue pour un secteur qui ne dispose toujours pas d'un cadre de travail approprié à ce jour. En organisant tout cela au sein d'un comité paritaire, le secteur aura de suite la garantie d'être soumis à des règles équilibrées."

CODE DE CONDUITE

"Le Code de conduite existe depuis nos débuts et n'est rien de plus qu'un engagement de la part des membres", selon Jacques. "Nous ne pouvons pas l'imposer. Ce que nous pouvons faire, c'est refuser l'adhésion de membres candidats. Nous sommes très stricts avec les entreprises qui veulent devenir membres. Si un membre qui suit les règles du jeu est confronté à une entreprise qui ne les respecte pas (et qui a par exemple envoyé un devis inférieur), nous ne pouvons donner à nos membres que les outils pour qu'ils puissent expliquer au client final pourquoi il y a une différence de prix. En fin de compte, le client a toujours le droit de choisir (par exemple de ne pas se conformer aux règles de sécurité en raison d'un prix inférieur, ou de louer un chauffeur de clark sans permis de conduire). Les choses prennent tout leur sens au moment où la société d'assurance demande un permis de conduire pour la conduite de ce genre d'engin. Toutefois, un label de qualité ne sert à rien s'il n'y a pas de contrôle effectif. Un comité paritaire permettrait d'établir certaines normes. Celles-ci devront ensuite être suivies par les membres qui ont signé le Code de conduite."

PAS DE LOIS AVANT 2021

"Nous avons préparé et soumis le dossier pour un comité paritaire, donc une fois qu'il aura été approuvé par les parties prenantes, nous le publierons également. J'espère que d'ici 2021, nous aurons un texte final, une loi sur laquelle les contrôles seront basés."

10 ANS

Entre-temps, le conseil d'administration de BESA a annoncé qu'une assemblée générale aura lieu en 2020 pour célébrer cet anniversaire. "Le but à cet événement est de demander aux membres présents comment ils voient l'association évoluer d'ici 10 ans. Des groupes seront formés qui traiteront de différents thèmes et rédigeront des points d'action concrets. Il doit s'agir d'objectifs concrets et réalisables, par exemple en matière de RSE (responsabilité sociale des entreprises) et d'écologie, de label de qualité, de mobilité, etc ...", conclut Jacques. Les deux prochaines années s'annoncent donc enormément intéressantes pour BESA et ses membres.

BESA | WWW.B-ESA.BE

• Créée en 2010
• Mission:
  Promouvoir les intérêts des fournisseurs d'événements
  Soutenir une professionnalisation maximale du secteur
  Créer son propre comité paritaire
• Membres:
  24 membres Golden
  73 membres Standard
  9 freelances

Avec un peu plus de 100 membres actifs, BESA est un groupe cible intéressant pour différents fournisseurs. C'est pourquoi l'organisation planche en interne sur un dossier de parrainage. Toutes les demandes d'information ou de sponsoring peuvent être envoyées par courriel à info@b-esa.be

(Febelux est l'association professionnelle Belux pour le secteur Live Communication avec plus de 130 membres issus du secteur des salons, congrès et événements: organisateurs d'événements, sites, constructeurs de stands, fournisseurs ou responsables d'événements.)