C'est Hallucinant d'apprendre que le gouvernement ne nous connaissait pas! 

Le mois de septembre a été marqué par la relance du secteur événementiel. La demande a soudain explosé, notamment de la part des entreprises, et l'offre n'a pas toujours pu suivre. Il y a même une pénurie de personnel dans divers sous-secteurs. Mais la crise du corona a également eu une influence positive. Nous nous sommes entretenus fin septembre avec Bert Knuts - président de l'Expert Center Event Marketing au sein d'ACC Belgium, membre du conseil d'administration de l'Event Confederation et CEO d'Event Masters - sur les conséquences de la pandémie et l'avenir du secteur événementiel.

La sécurité avant tout

Selon vous, qu'est-ce qui a fondamentalement changé dans le domaine des événements (d'entreprise)?

"La crise sanitaire a provoqué une onde de choc dans le secteur. L'attention portée à la santé et à la sécurité n'a fait que croître. J'ai trouvé ça difficile à avaler que la société - et surtout les autorités - insistent sur le fait que les événements doivent être "organisés de manière plus sûre" à partir de maintenant. En fait, nous jouons la carte de la sécurité depuis des années et le secteur belge de l'événementiel est en tête au niveau international dans ce domaine. Mais la situation est ce qu'elle est. Les clients sont désormais plus conscients de l'importance et de la nécessité de cette démarche. Aujourd'hui, les participants aux événements veulent s'amuser et se sentir à l'aise dans un environnement sûr.

Un front commun

Quelle est la principale évolution dans votre secteur?

"La principale évolution résultant de la crise est que les différents sous-secteurs et fédérations professionnelles se sont finalement retrouvés. Il y a plus de concertation que jamais et tout le monde est conscient que le secteur événementiel doit se structurer et s'organiser davantage. C'était hallucinant d'être qualifié d' 'invisible' en tant que secteur dans les discussions avec les autorités. Tant de codes NACE différents, tant de comités paritaires différents... Il était donc très difficile pour le gouvernement de fournir un soutien ciblé. Entre-temps, Event Confederation a été créée en tant que fédération faîtière qui défendra les intérêts du secteur auprès des décideurs politiques. Je suis convaincu que cela est nécessaire pour l'avenir et je suis heureux que nous ayons pris l'initiative dans ce domaine avec ACC."

"Ne tardez pas. Dans tous les cas, les calendriers se remplisseront"

Un nouveau mode de collaboration sera-t-il nécessaire entre les clients et les fournisseurs?

"Pas directement, en soi. Je pense et j'espère que le respect mutuel s'est accru. Espérons également que cela se traduira concrètement par une transparence dans l'installation et dans l'explication des options, par des paiements corrects, etc. L'année dernière, nous avons très souvent discuté de la 'structure pyramidale' de notre secteur. En fait, c'est très simple: les clients ont besoin d'agences, les agences ont besoin de fournisseurs. Et, bien sûr, l'inverse est également vrai. Nous devons veiller à ce que cette structure reste en équilibre."

Un marché plus petit

Quelles sont les attentes à votre égard et à l'égard des membres pour 2022?

"Les organisateurs d'événements rattrapent leur retard. Mais on n'est pas de retour aux 'années folles'. En effet, nous sommes tous confrontés au défi de pouvoir traiter tous les événements. En fait, le marché est devenu plus petit car pendant la crise, de nombreuses personnes ont quitté le secteur, ce qui est compréhensible. Les prévisions sont positives, mais il faudra du temps pour que toutes les facettes du marché fonctionnent à plein régime. Nous nous attendons à une année 2022 positive où le nombre de demandes d'événements ne fera qu'augmenter puis se stabilisera tôt ou tard, je pense."

En général, les événements qui ont été reportés ne peuvent plus être organisés avec le même budget

Plus cher

Quels conseils avez-vous à donner aux clients qui souhaitent organiser un événement dans les mois/années à venir?

"Ne tardez pas. Les calendriers se remplissent en un temps record. Les clients doivent se rendre compte que de nombreux événements reportés doivent désormais être rattrapés. Si l'on ajoute à cela les nouveaux événements - car de nombreux clients n'ont pas organisé d'événement d'entreprise depuis deux ans - les agendas sont bien remplis. Il n'est pas facile de trouver des lieux et des fournisseurs disponibles à court terme. Un deuxième conseil important que je voudrais donner est de libérer un budget. La crise a rendu les événements plus chers. C'est dû, entre autres, à la hausse des prix des matières premières et du personnel, à un secteur qui se remet d'une pandémie mondiale et à un déséquilibre entre l'offre et la demande. En général, les événements qui ont été reportés à cause du Covid-19 ne peuvent pas être organisés aujourd'hui pour le même budget. Ceux qui établissent un budget de marketing événementiel pour l'année à venir doivent en tenir compte."